Carnet de route
Avalanche au col de Portes : Le CAF de Lagnieu appelé en renfort
Sortie : Utilisation des DVA, pelle, sonde du 28/12/2024
Le 28/12/2024 par Romain Beignon
Nous nous sommes retrouvés le samedi 28 décembre à 8h au local autour de pains au chocolat et d’un café. Nous
étions sept, accompagnés de Richard, notre encadrant pour la journée. Nous avons d’abord échangé sur les
méthodes de sauvetage en cas d’avalanche (fonctionnement de base d’un DVA, méthodologies de recherche,
gestion du sondage, gestion d’un groupe lors d’un accident, etc.). Une fois les bases revues, nous avons pris la
direction du col de Portes pour mettre en pratique la théorie. Après cinq minutes de trajet, nous avons quitté la
grisaille tenace de la plaine pour un beau soleil, la journée s’annonçait bien.
Une fois arrivés au col, nous avons chaussé nos raquettes pour accéder au belvédère de Portes. Nous sommes entrés
dans le champ à gauche de la crête pour effectuer nos premiers exercices sur le terrain. Nous avons commencé par
des recherches à vue de DVA simulant des victimes. Nous avons constaté que nos différents DVA n’avaient pas les
mêmes capacités de recherche et de détection des ondes émises par les « victimes ». Une, puis deux, puis trois
victimes ont été retrouvées, nous nous sommes exercés à la gestion de notre DVA en mode « multi-victimes ».
Nous avons profité du soleil pour faire notre pause casse-croûte sous les arbres en contrebas de la crête. Après la
pause, nous avons réalisé des exercices chronométrés dans un parc de recherche. Les victimes ont été sorties de la
neige les unes après les autres avec rapidité. En moyenne, les deux victimes factices étaient sorties en sept minutes.
Richard nous a proposé de partir faire une petite balade pour découvrir les contre-pentes du col de Portes, nous
avons accepté à l’unanimité. Tout à coup, vers 13h30, Richard a donné l’alerte : en contrebas de notre chemin, une
avalanche avait emporté au moins trois à quatre personnes. Nous n’avions aucune certitude sur le nombre exact de
personnes impliquées. Joël a alors pris le groupe en main et organisé la recherche. Nous étions trois à partir balayer
le dépôt d’avalanche avec notre DVA, tandis que Patrice se dirigeait vers les éléments de surface pouvant révéler la
présence d’une victime sous le manteau neigeux. En moins de dix minutes, grâce à la collaboration du groupe, nous
avons extrait quatre victimes. Une dernière recherche en remontant le dépôt d’avalanche nous a permis de garantir
l’absence de victimes supplémentaires. Cette mise en situation nous a montré l’importance de la coordination et de
la communication lors des recherches en cas d’avalanche.
Après avoir réalisé un débriefing de la situation, nous avons repris notre randonnée vers la Corne (sommet au sud-
est du calvaire de Portes). En chemin, nous avons pu observer de nombreuses traces d’animaux ainsi qu’une
magnifique mer de nuages. Nous avons effectué une boucle nous ramenant vers le calvaire de Portes par des
chemins dont Richard a le secret. Une fois arrivés au calvaire, nous avons fait une pause autour d’une part de
brioche et d’un verre de jus de pomme aux quatre épices préparé par Richard. Le soleil descendait à l’horizon, il était
temps de redescendre vers la voiture puis vers Lagnieu. Lors du départ, chargés des connaissances apprises durant la
journée, le minibus n’a pas réussi à repartir, nous l’avons donc poussé jusqu’au prochain replat avant de remonter
dedans.
Une fois arrivés au local à Lagnieu, nous avons pu partager une bière et échanger une dernière fois sur la journée. Un
grand merci à Richard pour l’organisation de la journée et la découverte de nouveaux lieux à deux pas de la maison.
