Carnet de route
La montagne de Sous Dîne par le Pas du Roc en boucle
Sortie : La Montagne de Sous-Dine par le pas du Roc du 18/05/2024
Le 19/05/2024 par Claire D
En ce dimanche 19 mai, pas de grasse matinée ! Rendez vous avec Joël après Usillon au Pont de Pierre au départ de notre randonnée. Casquette et crème solaire sont recommandées : ouf, la météo prévoit ensoleillé.
Dans la bonne humeur, nous voilà partis : Anne, les 2 Claire, Emmanuel, Françoise, Myriam et notre accompagnateur Joël.
Du Pont de Pierre, nous remontons le sentier qui nous mène au Pas du Roc. Il débute dans une forêt d’épicéas. Constatant que les troncs d’arbre sont dépourvus d’écorce, Joël nous explique que cela est du à la sécheresse qui favorise la prolifération des scolytes de l’épicéa. Les scolytes sont des insectes ravageurs qui creusent les troncs des épicéas, provoquant leur mort.
Le sentier a été aménagé afin d’acheminer le bois nécessaire au hameau de la Verrerie situé en contrebas. Ce bois permettait d’alimenter les fours nécessaires à la production du verre. Le sentier a été creusé dans la roche et nous passons à travers une belle arche. Des marches et câble sont été installés pour sécuriser les passages aériens.
Puis une première passerelle permet de traverser un torrent que nous retraversons à l’aide d’une seconde passerelle. Nous atteignons alors le belvédère du Pas du Roc.
Nous poursuivons ensuite à nouveau dans la forêt. Le sol gorgé d’eau de pluie nous oblige à zigzaguer pour ne pas mouiller nos chaussures. Enfin, nous rejoignons une large prairie : le Champ Laitier. La vue, magnifique, y est dégagée. Joël nous explique que durant l’été la prairie est occupée entièrement par des génisses de la race Abondance.
Petite pause : nous grignotons, il fait beau et Claire M en profite pour transformer son pantalon en short. En ce début de saison, il faut travailler le bronzage !
Nous poursuivons ensuite dans cette vaste étendue en contrebas de la Montagne de Sous Dîne jusqu’au col de l’Ebat.
Emmanuel et Françoise sont en grande discussion : ils parlent « voiture », de la marque Citroën ! Emmanuel évoque son AX Audace (elle était verte avec un toit ouvrant pour draguer les minettes J).
De là nous remontons une pente herbeuse pour atteindre le bas d’une barre rocheuse. Il nous faut franchir cette barre pour atteindre la pointe de Sous Dîne. Le passage est équipé de câbles et d’une échelle et c’est avec grand plaisir que nous crapahutons.
Joël s’inquiète de l’enneigement puisqu’en haut de la crête se trouvent des lapiaz. En effet les lapiaz, s’ils sont recouverts de neige peuvent être dangereux. Mais qu’est ce donc ? Joël nous explique que les lapiaz sont des sillons formés dans la roche calcaire par dissolution du calcaire par les pluies acides. Ces longs sillons forment des sortes de crevasses. Recouverts de neige, ces trous ne sont pas visibles et peuvent être dangereux. Nous croisons d’autres randonneurs en sens inverse et Joël se renseigne sur l’état du chemin : les lapiaz sont-ils recouverts de neige ou non ? Deux avis contradictoires sont donnés. Nous décidons de poursuivre quitte à faire demi-tour en cas de difficultés.
Après voir franchi la barre rocheuse, Joël nous montre un gros trou et nous explique qu’il s’agit d’une ancienne glacière.
L’heure tourne, il est midi passé et la faim se fait ressentir. A quand le pique nique ! Un peu plus loin…et encore un peu plus loin, nous aurons une belle vue. Arrivés en haut, l’autre versant est dans le brouillard… Finalement nous atteignons la Croix de Sous Dîne : point culminant à 2004 m. C’est là que nous prenons place pour le pique nique.
Nous amorçons ensuite la descente qui passe par ces fameux lapiaz : cet univers minéral est de toute beauté. Ils ne sont pas recouverts de neige et nous les traversons.
Nous apercevons des bouquetins : Françoise s’en émeut. Nous apprenons qu’ils gagnent un anneau de corne chaque année. Anne et Joël quant à eux admirent le bleu des gentianes. Mais est ce du bleu ou du violet !
Le chemin descend ensuite dans les bois vers le Trou de la Pierre. Nous n’y trouvons pas de trou ! Puis nous rejoignons le col de Landron et gagnons le Champ Laitier. La boucle est bouclée.
Claire M consulte sa montre : nous n’avons pas atteint les 1200 m de dénivelé positif prévu : 1193, ce n’est pas 1200 m ! Aussi, nous décidons de faire un « laaaarge » détour pour gagner les quelques mètres dénivelés manquants.
En cette fin d’après midi, nous reprenons le chemin dans la forêt qui nous permet de regagner le Pas du Roc et ensuite le parking. Myriam quant à elle tient absolument à approcher les belles vasques du torrent. Est-ce pour une petite baignade ??
Après avoir parcouru nos 19 km et 1200 m de D+, nous sommes au parking. Ce fut une très belle journée. Chacun d’entre nous est heureux. Un grand grand merci à Joël pour l’organisation de cette randonnée, pour sa disponibilité et les nombreuses explications données.
