Carnet de route

Le Bugey selon "Riri"

Sortie :  Traversée du plateau de Retord du 23/08/2025

Le 25/08/2025 par Luc MANAGO

Après ces forts épisodes de chaleur et une météo plus clémente, cette escapade en pays bugiste s’est révélée être une véritable bouffée d’air.

Ce samedi 23 août, nous sommes quatre à arriver au nord du plateau de Retord, au départ du Col de Cuvery pour une traversée de 35 kilomètres sur deux jours. Bienvenue en terre karstique.

Lumière dorée, une température idéale, sacs sur le dos, gourdes remplies au max et altimètres calibrés, nous sommes prêts pour la balade. Car c’est bien d’une balade dont il s’agit, ici pas de performance, juste de la marche et de la contemplation. D+ 450m le premier jour, 700m le lendemain, autant dire que les compteurs ne se sont pas affolés mais nous n’étions pas là pour ça.

En revanche, nous avons simplement pris le temps, si précieux de nos jours. Nous avons marché, un peu flâné aussi, tout en apprenant sur l’histoire du massif jurassien, sa géologie grâce aux grandes connaissances de Richard sur le sujet, sur la faune et la flore avec les éclairages souvent bienvenus de Françoise, le tout parsemé de francs moments de rigolades, un vrai régal !

Nous marchions au rythme des découvertes. Baies, fleurs, insectes, tout y est passé. Entre combes sauvages et sentiers de sous-bois, Richard nous a offert une traversée « grand luxe » avec une nuitée à l’hôtel, s’il vous plaît ! Lit et douche, de quoi se repaitre pleinement ! Tartiflette et tartes aux myrtilles au menu du soir, rien que ça !

Avec des paysages qui n’ont rien à envier à nos montagnes voisines. Par certains moments une vague impression d’avoir été transporté loin, très loin dans un tout autre endroit tellement ces vastes combes faisaient écho à ce que l’on connaît des plaines d’Afrique … il ne manquait que les gnous ! Mais nous avions nos fidèles vaches en lieu et place. Euh oui … nous étions sobres comme des chameaux !

Et malgré cette ambiance bucolique, Richard ne nous a pas épargnés, du hors sentier la plupart du temps, là où les randonneurs occasionnels ne pouvaient aller. C’était comme partir à l’aventure, c’était aussi nous mettre un peu à l’épreuve, pas trop de dénivelé mais de la sueur dans les branchages épais et touffus à la recherche de grottes cachées à travers buissons et fougères, du gouffre de la Bauche entre ronces et conifères. Attention aux claustrophobes, spéléo au menu !

De la source Saint Arthaud qui alimentait jadis les moines Chartreux d’Arvière, des dolines invisibles aux passages secrets et tenus secrets du plan d’Hotonnes, le tout sous l’œil bienveillant du Grand Colombier non loin de la griffe du diable, nous avons crapahuté depuis la crête de l’Hergue à l’accès sportif jusqu’à notre arrivée.

Mais le jeu en valait la chandelle : des points de vue superbes avec, comme un bouquet final, le grand Mont Blanc dénué de tout nuage pour notre plus grand plaisir !

Une traversée à faire et refaire sans modération … mais uniquement sous l’égide de « Riri » pour apprécier pleinement l’essence du Bugey.