Carnet de route

C'est un samedi matin très tôt qu'à commencé notre périple haut mauriennais. Joël est arrivé au Bocal à 6h30. Les yeux de chacun étaient fatigués. Mais nous étions tous impatients de découvrir cet endroit magique. Nous avons partagé le volant à trois et c'était très confortable. Un moment à jouer avec le camion et plein de temps pour raconter des bêtises ou  simplement les vacances. Record de consommation à 7.9 litres au cent kilomètres pour le trajet aller.

À Bonneval chacun prépare son sac, met la crème solaire et nous commençons à remonter l'Arc en direction de l'Ecot. Un joli hameau avec des maisons en pierre. Autrefois, et encore un peu aujourd'hui, les agriculteurs descendaient les bottes de foin sur de grandes tyroliennes depuis les alpages d'altitude. 

Nous remontons les gorges de la Reculaz. Premiers passages câblés pour mettre un peu de piment . Nous trouvons une place à pique nique panoramique. Les glaciers et les montagnes sont pointues. Les amateurs d'abimes se régalent. Nous poursuivons jusqu'à un immense cirque glaciaire ou se love le lac de Mean Martin. De petits icebergs flottent à la surface. Nous descendons rapidement aux refuge des Evettes avant la pluie. Cécile et David se baignent dans l'Arc sous les premières gouttes. Pendant ce temps le reste du groupe goutte la bière du refuge. Et s'installe au dortoir. La salle commune est une espèce de grand préfabriqué des années 80 pas très étanche. Nous nous régalons avec une soupe bien chaude et des pâtes bolognaises. La nuit est assez longue car nous dormons sur des matelas emballés de toile plastique épaisse. Au matin il fait beau. Nous redescendons vers Bonneval pour trouver un sentier balcon panoramique qui nous conduit au pied de l'Ouille du Midi. Le raide petit single qui monte au sommet permet de prendre rapidement de l'altitude . Alex nous met une pilule en arrivant une heure et quart en avance. Les autres jouent la convivialité et la solidarité. Et marchent au rythme du plus lent. Au sommet, le vent nous dissuade de pique niquer . Nous redescendons un petit peu. Moins panoramique mais plus chaud. La descente continue doucement. Nous retrouvons la civilisation avec les pistes de Bonneval. Les genoux, les cuisses commencent à fatiguer. Le ciel se charge de plus en plus. En traversant la rivière devant Bonneval certains prennent une bonne douche. L'averse promise toute la journée est arrivée. Nous nous mettons au sec pour le trajet retour. Et là encore c'est confort. Claire gère l'enceinte portable et chacun demande son titre. Le retour se transforme en karaoké et Christine nous fait découvrir le titre Claire de Gilbert O'Sullivan.... Pour Claire.